Démonstration de transferts de données à grande échelle : une avancée de taille pour la communauté de la recherche
Plusieurs organisations canadiennes et internationales de premier plan ont testé avec succès des transferts de données à grande échelle lors de SC21, la plus grande conférence mondiale pour le calcul de haute performance, la réseautique, le stockage et l’analyse. Dirigé par une équipe de la fédération Calcul Canada (FCC), ce test a démontré comment il est possible d’utiliser efficacement les réseaux étendus à haute vitesse pour les transferts de données, en tirant parti des partenariats et des technologies de pointe.
« Le milieu de la recherche au Canada a besoin de connexions stables, dédiées et à large bande passante pour soutenir la science exploitant de grands volumes de données », a déclaré Florent Parent de Calcul Québec et chef de l’équipe nationale Réseautique, à la FCC et chef du site de calcul informatique de pointe en recherche à l’Université Laval. « Pourtant, l’utilisation efficace des réseaux à haut débit pour les transferts de données sur les réseaux étendus (WAN) reste un défi. Et c’est là qu’une collaboration fructueuse entre partenaires entre en jeu. »
Pour cette démonstration, des ensembles de données ont été transportés sur des réseaux dédiés à 100 Gbps depuis l’Université Laval, l’Université Simon Fraser et l’Université de Victoria jusqu’au centre StarLight International/National Communications Exchange Facility à Chicago, puis jusqu’à la destination finale, le site de la conférence SC21 à Saint-Louis, dans le Missouri.
« La recherche axée sur l’exploitation de données massives, comme la bio-informatique (recherche sur le cancer, médecine personnalisée, génomique), la physique des hautes énergies, l’astronomie, les sciences de l’environnement et la fabrication de pointe, dépend de l’accès à une infrastructure de recherche numérique robuste pour réussir », explique M. Parent. « Les réseaux à haut débit sont essentiels pour supporter les flux de données nécessaires à la recherche axés sur les données. »
M. Parent et son équipe se sont associés au Réseau national de la recherche et de l’éducation (RNRE) (CANARIE, RISQ et BCNET), au consortium StarLight International/National Communications Exchange Facility et à DELL pour bâtir l’infrastructure réseau de 100 Gbps, et interconnecter les sites à la conférence SC21. Chaque site était doté d’un nœud de transfert de données de fine pointe, plateforme nécessaire pour soutenir une transmission efficace de données de bout en bout sur des réseaux à très haut débit.
« Dans le domaine de la physique des particules, nous travaillons dans le cadre de grandes collaborations internationales, telles que l’expérience ATLAS au laboratoire du CERN à Genève, en Suisse », explique Randall Sobie, de l’Institut de physique des particules de l’Université de Victoria, et président du Conseil des chercheurs de l’Alliance de recherche numérique du Canada.
« L’expérience ATLAS utilise des centres de calcul du monde entier, reliés par les réseaux de recherche les plus rapides, pour analyser notre vaste échantillon de données sur les collisions de particules. Notre échantillon de données devrait être multiplié par dix d’ici quelques années et il est essentiel que nos réseaux de recherche, y compris ceux du Canada, puissent répondre à nos besoins essentiels. »
La collaboration comprenait Calcul Québec, CANARIE, Ciena®, Calcul Canada, RISQ, BCNET, StarLight International/National Communications Exchange Facility, International Center for Advanced internet Research, Northwestern University, DELL, HPE, Université Laval, Université Simon-Fraser, Université de Victoria et Triumf.
Citation
« En collaboration avec une communauté internationale de réseautique de pointe, nous fournissons les services de communication requis pour les sciences à forte concentration de données à l’échelle mondiale. Au cours de la Conférence internationale IEEE/ACM sur le calcul de haute performance, la mise en réseau, le stockage et l’analyse, nous avons collaboré avec Calcul Canada, CANARIE, le CERN et d’autres partenaires de recherche pour faire la démonstration de capacités de pointe pour la science mondiale à grande échelle, y compris les capacités du modèle piloté par l’IA pour fournir une capacité dynamique de haute performance pour la physique des hautes énergies. »
Joe Mambretti, International Center for Advanced Internet Research, Northwestern University
Pour consulter l’article original publié par Calcul Canada